Première enquête ouverte par l’Italie pour mercenariat en Ukraine

Un Italien de 19 ans est sous le coup d’une enquête dans son pays pour s’être enrôlé auprès de l’armée ukrainienne. Il encourt jusqu’à sept ans de prison.
Sputnik
La première enquête pour mercenariat a été ouverte en Italie à l'encontre de Kévin Chiappalone, 19 ans, originaire de Gênes et proche du mouvement d’extrême-droite CasaPound, rapporte l’agence de presse ANSA.
Le substitut du procureur Marco Zocco, de la Direction antimafia et antiterroriste de la région de Gênes, lui reproche de s’être enrôlé au sein de la Brigade internationale ukrainienne. L’enquête des services de renseignement italien, la Digos, a démarré suite à la publication par l’hebdomadaire italien Panorama le 24 mars d’une interview de M.Chiappalone.
Il y déclarait être parti en Ukraine pour "empêcher Vladimir Poutine de dénazifier l’Ukraine". Lorsqu’on lui a demandé s’il était prêt à tuer des Russes, il a répondu qu’"il [fallait] faire ce qui est nécessaire". Selon une loi italienne en vigueur depuis 1995, il encourt une peine comprise entre 2 et 7 ans de prison pour mercenariat, rapporte le Corriere Della Sera.
L’agence de presse précise que M.Chiappalone est pour l’instant suspect et que les enquêteurs cherchent à savoir si un réseau de recruteurs existe. La Digos a interrogé plusieurs personnes membres de CasaPound afin d’établir un éventuel lien avec le mouvement. M.Chiappalone aurait pris des renseignements sur Internet et serait parti en Pologne en avion avant de rejoindre le front.
La justice italienne s’intéresse également à ceux qui se sont enrôlés auprès des républiques du Donbass. Andrea Palmieri, militant de Forza Nuova et ex ultra de l’équipe de football de la ville de Luca, dont il est originaire, se trouverait dans le Donbass depuis 2014. Il a été condamné à une peine de cinq ans de prison en Italie pour avoir eu un rôle de recruteur, rapporte le Corriere Della Sera.
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