L’émigration clandestine a donné lieu à un nouveau drame au large des côtes algériennes. La garde maritime a repêché six corps, trois femmes et trois enfants, après le naufrage d’un bateau près de la ville d'El Hammamet, à l'ouest de la capitale algérienne, a fait savoir lundi la chaîne de télévision Ennahar TV.
L'embarcation de fortune a chaviré tôt dans la matinée sur la côte ouest d’Alger. Elle se rendait vers les côtes européennes. 20 personnes ont été sauvées et six blessés, dont une femme enceinte, ont été transférés à l'hôpital, précise la chaîne.
Un moyen de transport dangereux
L'embarcation de type "Boaty", connu pour sa dangerosité, transportait une trentaine de personnes, dont des Algériens et des Subsahariens, d’après le journal algérien TSA. Les passagers, âgés de 20 à 30 ans, étaient originaires de différents pays d’Afrique subsaharienne et d’Algérie.
La réservation d'une place sur ce genre de bateau coûte "entre 200.000 et 300.000 dinars (1.500 euros)", précise le journal. Ce prix est "bon marché", la traversée vers les côtes espagnoles durant entre 16 et 18 heures. Or, quand le bateau est surchargé, ce qui est souvent le cas, il finit par couler. De nombreuses tentatives de traverser la Méditerranée avec des "Boaty" se sont avérées mortelles, rappelle TSA.
Un flux intarissable
Pour raccourcir le trajet, il est possible de prendre place à bord d'un bateau rapide et plus sûr, de type "Sariî", qui peut atteindre la ville espagnole d'Alicante en quelques heures. Mais pour cela, il faut débourser 900.000 dinars (4.500 euros), explique le média.
En vue de combattre la migration clandestine et mortelle, l’Algérie arrête régulièrement des migrants au large de ses côtes et à ses frontières sud d’où viennent des Subsahariens souhaitant gagner l’Europe. Cependant, le flux ne semble pas se tarir.