Pour Joanna Lei, politicienne taïwanaise, le déplacement de Nancy Pelosi à Taïwan fait partie d’un important plan militaire des États-Unis.
"Un certain scénario bien conçu existe de toute évidence et Nancy Pelosi n’en est qu’un épisode. Refuser et se dédouaner de la faute sur quelqu’un d’autre sont les basses ruses des politiciens qui veulent fuir la responsabilité si quelque chose ne va pas", a estimé dans une interview sur la chaîne CGTN l'ancienne députée du Parti nationaliste chinois.
Mme Lei a énuméré ensuite les indices accréditant ce scénario. D’après elle, la coopération entre l’Australie et le Japon avec les États-Unis en Asie, ainsi que diverses discussions sur comment la Chine doit réintégrer Taïwan ou le fera, "tout ceci montre qu’il y a plusieurs planificateurs de guerre, ils envisagent une possible guerre".
"Les États-Unis voudraient déclancher "une petite guerre locale" pour détruire le statu quo pour prendre le contrôle de la situation, dissuader l’essor économique et régional de la Chine. Ce scénario a plusieurs actes, et la visite de Pelosi est le début de l’un d’entre eux", insiste-t-elle.
La Chine envoie à Taïwan des avions et navires militaires
Des propos qui interviennent alors que l’Armée populaire de libération a envoyé dans la zone de survol interdite de Taïwan 17 avions militaires, dont huit chasseurs J-11 et neuf Su-30, ainsi que 10 bâtiments de guerre, selon la Défense taïwanaise.
De son côté, Taipei a envoyé une patrouille aérienne pour observer la situation et a déployé des systèmes de défense aérienne. Au total, la Défense du Taïwan a indiqué avoir enregistré l’activité de 36 avions militaires chinoises à proximité de l’île.