Engagé dans une lutte pour faire expulser l’imam Hassan Iquioussen, Gérald Darmanin ne lâche pas le morceau. En visite à Marseille, le ministre de l’Intérieur a réaffirmé son intention de renvoyer le prédicateur au Maroc, l’accusant d’être "radicalisé".
"Ce monsieur tient des propos antisémites. Il nie l'égalité entre les femmes et les hommes, il nie des génocides. Ce monsieur n'a rien à faire sur le sol de la République. Il a lui-même choisi de ne pas être Français. Il est de nationalité étrangère", a-t-il ainsi déclaré devant les caméras.
Le ministre a confirmé que l’imam était fiché S depuis 18 mois, comme l’avait révélé Le Journal du Dimanche un peu plus tôt. Il a ajouté attendre "avec sérénité" la décision du Conseil d’État qui doit désormais trancher la question.
Bras de fer avec la justice
Gérald Darmanin avait engagé une procédure d’expulsion contre Hassan Iquioussen, fin juillet, lui reprochant notamment des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive. Cette décision a suscité un tollé dans la communauté musulmane. Une vingtaine de mosquées des Hauts-de-France ont lancé en particulier une pétition en ligne pour s’opposer à la démarche du ministre.
Ce 5 août, le tribunal administratif de Paris a cependant crée la surprise, suspendant l’expulsion de l’imam, estimant qu’elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale". Gérald Darmanin a immédiatement déclaré qu’il ferait appel devant le Conseil d’État.