Anniversaire tragique: 14 ans depuis l’agression géorgienne de l'Ossétie du Sud

En répliquant à l’agression de la Géorgie contre la région autoproclamée d’Ossétie du Sud, la Russie a déclenché, il y a quatorze ans, une opération militaire visant à protéger les citoyens et à contraindre la Géorgie à la paix. Le cessez-le-feu a été obtenu via la médiation française.
Sputnik
Alors que l'Ossétie du Sud, située dans le Caucase, commémore le 14e anniversaire de l’agression géorgienne survenue en août 2008, Dmitri Medvedev, Président russe à l’époque, est revenu sur les causes de ce conflit impliquant la Russie.

"Des actions visant à contraindre la Géorgie à la paix en août 2008 ont été prises pour protéger les citoyens. En même temps, c'était un signal adressé aux États-Unis et à l'Otan pour qu'ils prennent en considération les préoccupations de la Russie", a-t-il écrit ce 8 août sur Telegram.

Conflit de 5 jours

Le 8 août 2008, alors que le monde entier suivait les Jeux olympiques en Chine, les forces militaires géorgiennes ont lancé une offensive contre l'Ossétie du Sud, traitée par Tbilissi de région séparatiste.
Réagissant, la Russie a annoncé une opération militaire visant à contraindre la Géorgie à la paix et est entrée dans une partie du pays. Le 9 août, un front s’est ouvert en Abkhazie.
L'opération russe visant à contraindre Tbilissi à la paix s'est terminée le 12 août par la défaite des troupes géorgiennes.

La médiation française

Assurant la présidence tournante de l’UE, le chef de l’État français Nicolas Sarkozy s’est envolé pour Moscou puis Tbilissi et a obtenu le 12 août un accord de cessez-le-feu.
Le Président s’est réjoui de la signature des accords qui prévoient six points, à savoir la cessation complète des hostilités; le libre accès à l'aide humanitaire; aucun recours à l'usage de la force; le retrait des forces militaires géorgiennes vers leurs bases; le retrait des forces russes là où elles étaient stationnées avant le conflit; l'ouverture de pourparlers internationaux sur la sécurité durable en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

L’état actuel des choses

La Géorgie continue à considérer l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie comme des provinces séparatistes, mais la Russie a reconnu leur indépendance peu après la fin des hostilités. Les dirigeants russes ont déclaré à plusieurs reprises que la reconnaissance de l'indépendance des deux anciennes régions autonomes géorgiennes reflète les réalités existantes et ne peut pas être révisée.
Aujourd'hui, l'indépendance de ces républiques autoproclamées est reconnue par le Venezuela, le Nicaragua, Nauru, la Syrie.
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