Une journaliste russe du journal Komsomolskaya Pravda, Dariya Aslamova, a été interpellée dans la soirée du 6 août sur la ligne administrative entre la Serbie centrale et la province autonome du Kosovo-Metohija. Sans autorisation de traverser la frontière de la région, elle a été détenue et interrogée pendant plusieurs heures. L’incident a été condamné par l’ambassade russe à Belgrade.
"Nous considérons la détention infondée de Mme Aslamova comme une énième provocation des organes provisoires d'administration autonome du Kosovo, un exemple du mépris total par Pristina des principes démocratiques fondamentaux, dont la liberté des médias", est indiqué dans un communiqué de la diplomatie russe.
L'ambassade précise que la journaliste, après sa libération, a été mise en sécurité en Serbie.
L’interpellation de la journaliste a été annoncée par le ministre de l’Intérieur de la République autoproclamée du Kosovo, Jelal Svechliya. Selon lui, Mme Aslamova était soupçonnée d'espionnage dans le but de déstabiliser la région dans un contexte de nouvelle aggravation de la situation au Kosovo.
Plus tard, elle a été déclarée persona non grata et interdite d'entrée au Kosovo pour une période de cinq ans.
Plus tard, elle a été déclarée persona non grata et interdite d'entrée au Kosovo pour une période de cinq ans.
Regain de tensions
Précédemment, Pristina a pris la décision de modifier sa politique frontalière à l’égard des Serbes. Ainsi, toute personne entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe devra la remplacer par un document temporaire pendant son séjour dans le pays.
Ces nouvelles mesures qui devaient entrer en vigueur le 1er août ont mis le feu aux poudres. Suite aux incidents survenus le 31 juillet, le gouvernement kosovar a pris la décision de reporter d’un mois l’entrée en vigueur de la nouvelle législation.