Les effets des crises énergétique et alimentaire, alimentées par les sanctions contre la Russie, se font sentir en République tchèque. De nombreuses petites entreprises sentent passer le vent du boulet, à en croire le site d’information Seznam Zprávy.
La hausse du prix de l’électricité et de la farine affecte notamment les boulangeries et les pâtisseries, certaines ayant déjà mis la clef sous la porte. La sortie du marché russe a également eu un impact sur l’approvisionnement en bois, ce qui affecte certains secteurs comme la papeterie.
"Les temps ne sont pas faciles. Nous savons que l'automne qui approche sera difficile. Un petit producteur de pain n'a aucune chance de survivre avec de tels prix de l'électricité. Les producteurs de plastique connaîtront également des difficultés", explique Vlastislav Brzyza, propriétaire du fabricant de crayons et de papeterie Koh-i-Noor Hardtmuth.
Archi-dépendante du gaz russe
Au même titre que l’Allemagne, la République tchèque est dépendant du gaz russe pour couvrir ses besoins. Le petit pays d’Europe centrale importe près de 100% de son gaz depuis la Russie.
N’ayant pas accès à la mer, il ne peut faire venir du gaz naturel liquéfié (GNL) par bateau et doit se reposer sur ses voisins européens. À partir de septembre, Prague va ainsi acheter 3 milliards de mètres cubes de GNL sur un an, à partir d’un terminal flottant néerlandais, ont annoncé les autorités. Cela ne couvrira néanmoins qu’un tiers de la consommation nationale.