Le Parlement somalien a approuvé le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Hamza Abdi Barre, rapporte le portail local Garowe Online. Un soulagement alors que la chambre basse avait mis la pression, fixant une date limite pour se conformer à la loi.
Finalement, 229 députés de la chambre basse ont voté en faveur du gouvernement, sept ont voté contre et un s’est abstenu. La nouvelle équipe comprend 26 ministres, dont quelques visages connus, comme Salah Ahmed Jama, ancien ministre des Affaires constitutionnelles, nommé vice-Premier ministre.
Un ancien shebab
Mais la présence la plus remarquée est celle de Mukhtar Robow, ancien porte-parole des islamistes radicaux shebabs, nommé ministre des Affaires religieuses. Le responsable avait pris ses distances avec le groupe qu’il avait contribué à fonder en 2017, trouvant refuge dans la région de Bakool.
Washington avait offert une récompense de cinq millions de dollars pour sa capture. Il avait finalement été arrêté en 2018 et placé en résidence surveillée dans la capitale, Mogadiscio.
La nomination de Mukhtar Robow semble d’ailleurs avoir créé de remous outre-Atlantique. Les États-Unis la voient d’un mauvais œil, ont déclaré plusieurs sources au Garowe Online. La loi du Patriot Act empêche en effet les États-Unis de soutenir tout gouvernement ayant des liens avec le terrorisme, ce qui pourrait couper Mogadiscio de ses soutiens à Washington, rapporte le portail d’information.