La Chine met en garde les États-Unis contre le retour à la "loi de la jungle"

Le principe de non-ingérence de chaque État dans les affaires intérieures des autres doit être respecté, sinon le monde fera face à un retour de "la loi de la jungle", a prévenu le chef de la diplomatie chinoise. Cette déclaration survient après la visite controversée de Nancy Pelosi à Taïwan.
Sputnik
En marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN à Phnom Penh, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a réitéré la position de la Chine vis-à-vis de la récente visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi, déjà qualifiée d’"ingérence grave dans la politique intérieure de la Chine".

"Si le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures est ignoré et abandonné, le monde reviendra à la loi de la jungle, et les États-Unis traiteront et intimideront plus imprudemment les autres pays, en particulier les pays petits et moyens", a déclaré le chef de la diplomatie chinoise.

Selon le ministre, la Chine sauvegardera résolument sa "souveraineté et son intégrité territoriale" en dissuadant "la tentative des États-Unis d'utiliser Taïwan pour contrôler la Chine" et en rompant avec "l'illusion des autorités taïwanaises de compter sur les États-Unis pour rechercher l'indépendance".
"Nous protégeons également le droit international et les normes fondamentales des relations internationales, en particulier le droit international le plus important, celui de non-ingérence dans les affaires intérieures stipulé dans la Charte des Nations unies", a annoncé le ministre.

Nancy Pelosi à Taipei

Le 5 août, Pékin a imposé des sanctions à Nancy Pelosi et des membres de sa famille. La Chine a également suspendu la coopération avec les États-Unis dans plusieurs domaines (rencontres et négociations entre les militaires des deux pays, rapatriement des migrants illégaux, lutte contre le trafic de drogues et les crimes transnationaux, dialogue sur le changement climatique).
Le déplacement de Nancy Pelosi à Taipei, la première visite d’un haut responsable américain sur l’île depuis 1997, a fait monter les tensions dans la région, la Chine considérant Taïwan comme sa province.
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