Le nombre d'instructeurs russes dans différentes structures de sécurité de la République centrafricaine sera augmenté à la demande de l'administration, a indiqué à Sputnik jeudi Alexandre Ivanov, chef de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI).
Il a confirmé avoir reçu une requête des dirigeants de la Centrafrique qui souhaitent intensifier la formation des forces de sécurité afin de mieux protéger la population civile sur l'ensemble du territoire national. "Nous avons analysé cette requête et avons accepté d'élargir la coopération", a-t-il indiqué.
Cet accroissement du nombre d'instructeurs concernera tant l'armée centrafricaine que la police et la gendarmerie.
Des spécialistes appréciés
Selon lui, les dirigeants du pays ont apprécié l'efficacité de la formation donnée aux militaires centrafricains par les spécialistes russes, qui ont aidé les Forces armées centrafricaines (FACA) à planifier des opérations, à résoudre des problèmes tactiques, etc.
Cette demande s'explique par la nécessité de contrôler les frontières nationales, longues de plus de 5.000 kilomètres. En outre, le gouvernement a établi son contrôle sur l'ensemble du pays et doit y assurer la sécurité.
"C'est un succès notable dans la lutte contre les formations armées illégales, une première depuis des années", a indiqué M.Ivanov.
1.135 instructeurs
Le nombre total d'instructeurs russes dans ce pays, qui s'y trouvent au su du Conseil de sécurité de l'Onu, se monte à 1.135, avait précisé à Sputnik l'ambassadeur de Russie en Centrafrique Alexandre Bikantov.
Le 6 février 2019, à l'issue de près de deux semaines de négociations à Khartoum, au Soudan, le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés ont signé un accord de paix et de réconciliation. Il est censé mettre fin au conflit de longue date dans le pays.