Pékin, aspirant à élargir son accès à différents marchés et à avoir de nouveaux débouchés pour ses entreprises, ne cesse de développer des infrastructures pertinentes. Ainsi, les engagements cumulés de la Chine dans le cadre du projet des nouvelles "routes de la soie", ou "la Ceinture et la Route", dévoilés en 2013, se sont déjà chiffrés à 932 milliards de dollars, indique un rapport publié le 24 juillet par le think tank Green Finance & Development Center de l'Université Fudan de Shanghai.
Ce projet a pour objectif de développer les liaisons maritimes et ferroviaires entre la Chine et l'Europe mais aussi l'Afrique via la construction d'infrastructures telles que ports ou parcs industriels.
Les Philippines et l'Arabie saoudite en première place
Selon le rapport sur les engagements chinois réalisés dans le cadre de ce projet au premier semestre 2022, 561 milliards de dollars se présentent sous forme de contrats de construction d’infrastructures financés en partie par des prêts chinois, et 371 milliards sous forme d’investissements.
Au premier semestre 2022, ces engagements ont été de 28,4 milliards de dollars contre 29,6 milliards durant la même période en 2021. 42 pays ont accueilli des projets liés à cette initiative entre le 1er janvier et le 30 juin 2022, selon le rapport.
En matière de contrats de construction, ce sont les Philippines (3,3 milliards de dollars), la Serbie (1,9 milliard) et l'Irak (1,5 milliard) qui ont reçu les volumes les plus importants.
Pour les investissements, le premier bénéficiaire est l'Arabie saoudite avec près de 5,5 milliards de dollars, suivie de la République démocratique du Congo (600 millions) et l'Indonésie (560 millions).
La Russie au ralenti
D'autre part, les nouveaux investissements de la Chine dans le cadre de "la Ceinture et la Route" en Russie sont tombés à zéro en 2022, pour la première fois, sur fond du conflit en Ukraine et des sanctions antirusses qui l'ont suivi.
Pékin n'a ainsi conclu aucun accord avec des entités russes dans le cadre de ce programme au premier semestre 2022, selon le rapport du Green Finance & Development Center. Les deux pays avaient cependant signé des accords d'une valeur d'environ 2 milliards de dollars en 2021. Par ailleurs, la Chine continue d'acheter du pétrole et du gaz russes.