La visite de Nancy Pelosi à Taïwan continue de faire réagir. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que le déplacement de la cheffe de de la Chambre des représentants était "une provocation claire" dans l’esprit de la politique US d’endiguement total de la Chine.
"Le 2 août, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, est arrivée à Taïwan. Nous considérons sa visite comme une provocation claire dans l'esprit de la ligne agressive américaine d'endiguement total de la République Populaire de Chine", indique le ministère.
Moscou ajoute que les relations entre les rives du détroit de Taïwan sont une affaire purement intérieure de la Chine. La partie russe souligne que Pékin a le droit de prendre les mesures nécessaires pour protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale sur la question de Taïwan. Elle appelle en outre Washington à s'abstenir d’actions qui compromettent la stabilité régionale et la sécurité internationale, ainsi qu’à reconnaitre la nouvelle réalité géopolitique, dans laquelle l’hégémonie américaine n’a plus sa place.
Une première depuis 1997
Le voyage de Nancy Pelosi est la première visite d’un Président de la Chambre des représentants sur l’ile depuis celui de Newt Gingrich en 1997. La Chine avait pourtant exhorté Washington à s’abstenir d’une telle visite, menaçant de prendre des mesures le cas échéant. Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès de l’Onu avait prévenu que Pékin considérerait toute visite, même courte, de la part de Mme Pelosi comme une provocation. En outre, il a fait valoir que la question taïwanaise était une ligne rouge dans les relations avec n’importe quel pays.