Le Président de la Serbie Aleksandar Vucic a salué les efforts diplomatiques suite au regain des tensions dans le nord de la république autoproclamée du Kosovo.
"Je veux remercier tous ceux qui ont soutenu la Serbie. Grand merci à Josep Borrell [Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ndlr], les responsables de l’ambassade américaine. Je veux remercier particulièrement les responsables du ministère russe des Affaires étrangères, qui ont remarqué ce qui se passe et ont réagi très correctement", a-t-il dit relayé via la chaîne serbe Pink à l’issue de la réunion à l'état-major général des forces armées serbes.
Plus tôt, Aleksandar Vucic avait déclaré, dans un discours à la nation, que la situation au Kosovo n'avait "jamais été aussi complexe" pour la Serbie et les Serbes qui y vivent.
De vives tensions ont éclaté dans la soirée du 31 juillet dans le nord du Kosovo, territoire au statut contesté dans les Balkans, reconnu, entre autres par les États-Unis et la majorité des pays de l’UE, mais non reconnu par la Serbie, la Russie.
Dans le nord du Kosovo, des barricades ont été érigées sur des routes menant à la Serbie. Les habitants d’origines serbes ont ainsi protesté contre la nouvelle politique frontalière du gouvernement kosovar. Des tirs ont retenti sans faire des blessés.
Efforts diplomatiques
Le 31 juillet, Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a interpellé l’UE et les États-Unis.
"Une telle évolution des événements est une nouvelle preuve de l'échec de la mission de médiation de l'Union européenne", a-t-elle indiqué sur Telegram.
Les mesures prises par le Kosovo sont "un pas de plus vers l'expulsion de la population serbe du Kosovo". Elle a exhorté le Kosovo "à cesser les provocations et à respecter les droits des Serbes au Kosovo".
Dans la nuit du 31 juillet au 1er août, à l'issue d'une rencontre avec Jeffrey Honevier, l'ambassadeur des États-Unis au Kosovo, le Premier ministre du Kosovo Albin Kurti a indiqué que l'entrée en vigueur de nouvelles règles serait reportée d'un mois.
Le gouvernement kosovar a exigé que "toutes les barricades soient levées et la liberté complète de mouvement rétablie" le 1er août.
L’UE a salué la décision prise par les autorités kosovares en attendant le déblocage des points de passage. "Les problèmes non résolus doivent être traités dans le cadre d'un dialogue facilité par l'UE et se concentrer sur la normalisation globale des relations entre le Kosovo et la Serbie, essentielle pour leurs parcours d'intégration à l'UE", a réagi Josep Borrell.
Au 1er août, les deux points de passages, à Jarinje et Brnjak, restent pour le moment fermés à la circulation.