La Russie part du principe qu'il ne peut pas y avoir de vainqueur dans une guerre nucléaire et qu'elle ne devrait jamais être déclenchée, a déclaré ce lundi 1er août Vladimir Poutine dans une allocution devant les participants à la 10e Conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des Armes nucléaires (TNP), qui se tient au siège de l'Onu à New York.
"Il ne peut y avoir de vainqueur dans une guerre nucléaire et elle ne devrait jamais être déclenchée, nous défendons une sécurité égale et indivisible pour tous les membres de la communauté mondiale", a indiqué M.Poutine que le Kremlin cite dans un communiqué.
Vladimir Poutine a rappelé qu'en tant qu'État partie au TNP et l'un de ses dépositaires, la Russie respectait la lettre et l'esprit de ce document. Elle a également rempli ses obligations en vertu des accords bilatéraux signés avec les États-Unis et portant sur la réduction et la limitation des armes nucléaires.
Moscou attache une grande importance au système de garanties de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en tant que mécanisme de vérification du TNP. Ce système doit être utilisé d'une façon "objective, dépolitisée et techniquement justifiée", a noté le chef de l'État.
"Nous sommes convaincus que tous les pays qui respectent les exigences du TNP doivent avoir le droit d'accéder au nucléaire civil sans aucune condition supplémentaire", a souligné M.Poutine.
Dans cette optique, il a rappelé que la Russie était prête à partager son expérience dans le domaine de l'énergie nucléaire avec ses partenaires.
La 10e Conférence d'examen du TNP
Après avoir été reportée plusieurs fois depuis 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, la 10e conférence d'examen du TNP se déroule à New York jusqu'au 26 août.
Le TNP, en vigueur depuis 1970, est appelé à empêcher la propagation des armes nucléaires. Il a légalisé les arsenaux nucléaires de la Chine, des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de la Russie. D'autres États ayant signé le document sont privés du droit de créer ou d'acquérir des armes de destruction massive. Plus de 190 pays sont actuellement parties à l'accord. Israël, l'Inde et le Pakistan restent en dehors. La Corée du Nord s'en est retirée en janvier 2003.