Le 31 juillet le Président Abdelmadjid Tebboune a évoqué dans un entretien télévisé la possibilité que l’Algérie adhère aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
"Nous avons besoin d’alliés stratégiques, qui sont Moscou et Pékin", commente auprès de Sputnik Farid Benyahia, politologue, expert dans les questions géopolitiques, économiques et énergétiques.
"L’Algérie constate qu’il y a la fin de la mondialisation qui est guidée par les États-Unis, qu’on va dans une phase de transition", poursuit l’expert.
L’attractivité des BRICS est d’autant plus importante dans le contexte de la dédollarisation: "À l’avenir il y aura un panier de devises, monnaies, il y aura donc le rouble et le yuan, avec le dollar bien sûr".
"L’Algérie a compris qu’on ne peut pas être neutre constamment. Cette neutralité peut nous coûter cher […]. Il faut défendre les intérêts de la nation et du continent africain", conclut-il.
"Force économique et politique"
Sans donner plus de détails, Abdelmadjid Tebboune a annoncé que l’adhésion au groupe "est tributaire de conditions économiques" auxquelles le pays "satisfait en grande partie". Le bloc constitue "une force économique et politique", selon lui.
"Les BRICS nous intéressent, car ils permettent de s’éloigner de l’attraction des deux pôles", a déclaré le chef de l’État dans un entretien télévisé.
Fin juin, le Président algérien a participé par visioconférence au sommet des BRICS.