Les drapeaux indien, marocain, onusien et congolais flottaient côte-à-côte lors de l'une cérémonie d'hommage aux Casques bleus tués la semaine dernière dans l'est de la République démocratique du Congo, qui s'est déroulée ce 1er août à Goma.
"Il nous faut être attentifs aux raisons parfois complètement infondées qui motivent cette hostilité (envers les Casques bleus) pour en tirer toutes les leçons et travailler conjointement avec les autorités congolaises pour apporter les améliorations nécessaires", a déclaré Bintou Keita, la cheffe de la Monusco à Goma où les hommages étaient rendus aux Casques bleus.
"Le meilleur service que nous puissions rendre à tous ceux qui ont perdu la vie, c'est de redoubler d'efforts et le faire de manière à ce que ces épisodes de violences ne se reproduisent plus", a dit pour sa part Jean-Pierre Lacroix, chef du département de paix de l'ONU dont les propos ont été relayés par par des médias.
Manifestations contre la MONUSCO
La semaine dernière, des manifestations meurtrières pour réclamer le départ des Nations unies, ont eu lieu dans plusieurs villes de l'est de la RDC. Un total 19 personnes, dont trois Casques bleus, ont été tuées dans ces manifestations violentes.
Un Casque bleu marocain a été tué le 26 juillet à Butembo lors de violentes manifestations anti-Monusco. Dans les mêmes circonstances, deux policiers de l'ONU de nationalité indienne ont été également tués. Le lendemain, un militaire faisant partie du contingent des Forces Armées Royales (FAR), déployé en RDC, est décédé, à Butembo au nord Kivu. Le militaire est décédé après un tir accidentel d'un élément de la police onusienne faisant partie des équipes envoyées en renfort des militaires marocains, suite aux manifestations agressives de la population locale contre la présence de la MONUSCO, avait indiqué un communiqué de l'Etat-major général des FAR.
Présente en RDC depuis 1999, la Monuc (Mission de l'ONU au Congo) qui est devenue la Monusco (Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC) en 2010, compte actuellement plus 14.000 soldats de la paix, avec un budget annuel d'un milliard de dollars.