Le 1er août, une interdiction d’importer du charbon russe dans l’Union européenne est entrée en vigueur. Cette décision a été prise par les pays membres le 8 avril dans le cadre du cinquième paquet de sanctions contre la Russie.
L’annonce indiquait qu’à partir d’août 2022, “l’UE introduira une interdiction d’importer du charbon et d’autres combustibles fossiles solides dans l’UE s’ils sont exportés de Russie”.
Au moment de l’adoption de cette mesure, l'importation de charbon russe dans l'UE était estimée à huit milliards d'euros par an. Selon le ministère russe de l'Énergie, la part des pays de l'UE dans les exportations totales de cette ressource depuis la Russie en 2021 s'élevait à 21,8%, soit un peu plus de 48,7 millions de tonnes. En 2020, le chiffre était légèrement supérieur: 22% de toutes les exportations.
Selon le ministre de l'Énergie Nikolaï Choulguinov, les produits des entreprises charbonnières nationales face aux sanctions sont réorientés vers des marchés alternatifs.
Entre-temps, l'Europe, dans une tentative de réduire sa consommation de gaz russe, augmente l'utilisation de charbon. La France a notamment annoncé un éventuel redémarrage de la centrale au charbon de Saint-Avold, dans le nord-est du pays. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que la consommation de charbon dans l'UE augmentera de 7% en 2022, contre un bond de 14% l'an dernier.