Revenu d’Ukraine, un ex-militaire français dénonce la censure dans les médias occidentaux

Un ex-militaire français de retour d’Ukraine, Adrien Bocquet, a parlé à Sputnik des "directives" imposées à certains médias français concernant la couverture du conflit opposant la Russie et l’Ukraine.
Sputnik
Dans un entretien-fleuve à Sputnik, Adrien Bocquet, après avoir évoqué les propos racistes et antisémites tenus, selon lui, par les membres du régiment ukrainien Azov contre les personnes noires, s’en prend à la censure dans les médias français.
Comment cet ex-militaire français et auteur du livre Lève-toi et marche perçoit-il le fait que le Sputnik a été interdit dans l’UE, y compris en France, début mars, quelques jours après le déclenchement du conflit en Ukraine?

"D’après mon expérience et mon investigation, tout simplement, [cela a été fait] pour censurer la vérité. J’ai vu entre le Donbass et l’Ukraine, je suis allé des deux cotés: en Ukraine vous ne pouvez pas filmer, au Donbass vous pouvez filmer. C’est donc tout simplement pour ne pas montrer ce qui se passe et la réalité de ce conflit", avance l’ex-militaire.

"Il ferait mieux de balayer devant sa porte"

Adrien Bocquet, qui a fait en mai le tour des médias français en racontant son périple ukrainien, s’étonne des attaques verbales répétées faites par Emmanuel Macron à l’encontre de Sputnik.
"Il ferait mieux de balayer devant sa porte avant de se permettre de dire ces choses-là", lance-t-il en livrant des détails sur les cas de "directives" chez BFM TV, chaîne française d’information.

"Chez BFM TV, [il y a] les directives, qui viennent de très haut […]. Moi, je suis passé à BFM TV, on m’a dit de me taire, vous ne parlez pas de ça, vous ne dites pas ça. J’en ai parlé, on m’a fait sortir du plateau […] Et derrière on m’a dit: "Monsieur Bocquet, je suis désolé, on a une ligne directrice, on a des ordres […]. On ne peut pas parler de l’Ukraine qui commet des choses, on ne peut parler que des Russes […]. Pour l’instant, ils ne peuvent passer que des choses contre la Russie", avance Adrien Bocquet.

Il ajoute qu’en Russie il se sent "complètement libre de dire" ce qu’il veut, sans "aucune pression".
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