L’Europe court le risque d’être divisée dans son soutien à l’Ukraine contre la Russie, à en croire un article publié le 29 juillet dans le Financial Times (FT).
Les nuages de la crise énergétique qui s’amoncellent en effet au-dessus du Vieux Continent. Les restrictions sur les matières premières russes pour punir Moscou ne font en effet plus consensus.
À mesure que les problèmes économiques feront boule de neige, la posture antirusse de certains pays européens deviendra moins rigide, particulièrement pour ceux affectés par le contrecoup des sanctions, souligne le média.
Mais pour l’heure, Bruxelles n’envoie aucun signal de changement dans sa confrontation économique avec Moscou, précise encore le journal.
Réduction volontaire avec plusieurs exceptions
Fin juillet, les pays de l’UE sont parvenus à un accord sur une réduction volontaire de 15% de leur consommation en gaz naturel, jusqu’en mars 2023. Le règlement du Conseil européen prévoit également la possibilité de déclarer une "alerte de l'Union" sur la sécurité de l'approvisionnement, auquel cas les réductions de consommation deviendrait obligatoire.
"Les États membres sont convenus de réduire leur demande de gaz de 15 % par rapport à leur consommation moyenne au cours des cinq dernières années,entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, en ayant recours aux mesures de leur choix", selon un communiqué de Bruxelles.
Le document détaille également "certaines exemptions et certaines possibilités de demander une dérogation à l'objectif de réduction obligatoire".
Bruxelles décrit notamment quatre exceptions, ce qui donne un sens supplémentaire aux adjectifs "politique" et "volontaire" dans cette décision "unanime et solidaire".