La Russie présume qu’aucune action susceptible d’aggraver la situation de Taïwan ne sera entreprise par Washington, a déclaré ce vendredi 29 juillet le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à Tachkent, en Ouzbékistan, à l’issue d’une réunion diplomatique des pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
M.Lavrov a précisé qu’il n’avait pas abordé la question de Taïwan avec le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi.
"Nous n’avons pas discuté [de la visite potentielle d’officiels américains à Taïwan, ndlr] avec mon homologue chinois. Pour nous, cette question [de Taïwan, ndlr] est absolument claire. Notre position concernant le principe d’une seule Chine reste inchangée. Les États-Unis confirment régulièrement la même position en paroles, mais dans la pratique, comme vous le comprenez vous-même, leurs actes ne coïncident pas toujours avec leurs paroles. Nous n’avons aucun problème à faire respecter le principe de la souveraineté de la Chine, et nous partons du fait qu’aucune fâcherie, aucune provocation pouvant aggraver cette situation n’aura lieu", a-t-il dit aux journalistes.
Visite du "numéro trois" US à Taïwan?
Plus tôt, la presse américaine a fait savoir que la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, examine la possibilité de se rendre à Taipei pour "afficher un soutien à Taïwan". La nouvelle a, de façon attendue, fait réagir Pékin, qui a mis en garde Washington contre une telle démarche du "numéro trois" de la hiérarchie d’État américaine.
Le 28 juillet, lors d'un entretien téléphonique avec Joe Biden, le dirigeant chinois Xi Jinping a souligné que la volonté de son peuple était "inébranlable" de protéger la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Chine. Cité par CCTV, Xi Jinping a également dit au Président américain que "celui qui joue avec le feu, se brûlera certainement".
Selon NBC, une "tournée asiatique" de Mme Pelosi à la tête d’une délégation de législateurs américains débute le 29 juillet.