Téhéran est prêt à renforcer les liens avec Ouagadougou dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. L’ambassadeur de l’Iran au Burkina Faso, Alizera Taheri, a fait cette déclaration à l’issue d’une rencontre avec le chef du gouvernement burkinabè, Dr Albert Ouédraogo, le 28 juillet à Ouagadougou, relate Sidwaya.
Le diplomate iranien a en outre déclaré aux journalistes avoir évoqué un large éventail de questions relatives à la coopération entre l’Iran et le Burkina Faso, notamment dans les secteurs de la sécurité, de l’éducation, de l’économie, de la culture, de la santé et des sciences.
En avril, l’agence de presse iranienne IRNA avait rapporté que la nouvelle ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Olivia Rouamba, avait invité l'Iran, en tant que pays en proie au terrorisme depuis des années, à partager ses expériences avec le Burkina Faso. Son homologue iranien Amir Abdollahian avait qualifié d'inquiétantes les activités des terroristes au Burkina Faso et dans la région ouest-africaine et s’était dit prêt à créer une commission de coopération conjointe.
Ambassadeur français au centre du scandale
En juillet, le question sécuritaire au Burkina Faso avait également été évoquée par un autre ambassadeur dans le pays: celui de la France, Luc Hallade. Le diplomate français avait ainsi affirmé que les autorités burkinabè actuelles ne réussissaient pas à régler la crise politico-sécuritaire, qui "est en réalité une guerre civile", lors d’une audition du groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest début juillet.
Il avait par la suite déclaré que les réseaux sociaux burkinabés étaient devenus des idiots utiles, prompts à accuser sans preuve la France, engagée dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Ces déclarations ont suscité l’indignation de plusieurs organismes et personnalités publics du Burkina Faso. Le diplomate français a finalement été convoqué au ministère burkinabé des Affaires étrangères.