Les citoyens russes, qui voudraient entrer sur le territoire letton, sont non seulement soumis à des contrôles renforcés, mais seraient obligés de signer un document personnalisé par lequel le signataire condamne l’opération militaire russe en Ukraine, relate ce 29 juillet le portail letton LSM.
En tant que preuve de cette information, le média joint à son article un fichier audio dans lequel une habitante de Riga, Svetlana, sous couvert d’anonymat, raconte comment son époux a traversé la frontière russo-lettonne. De nationalité russe et résident permanent en Lettonie, l’homme rentrait en Lettonie et il lui a été demandé à un poste d’inscrire ses données personnelles dans un formulaire contenant la condamnation de "l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine". Quand le mari de Svetlana s’est étonné de ce qui l’obligerait légalement à signer un document pareil, un individu en civil lui a dit qu’en cas de refus son permis de séjour serait annulé. L’homme a finalement signé le papier demandé pour rejoindre son épouse, mais l’histoire a provoqué une forte indignation de plusieurs résidents lettons sur la Toile, écrit LSM.
"À ce jour, 62 étrangers se sont vu refuser l'entrée en Lettonie, dont 41 Russes, 14 Biélorusses, ainsi que sept citoyens d'autres pays qui, selon le service de sécurité letton, pourraient constituer une menace pour la sécurité nationale de la Lettonie. Ceux qui avaient un visa Schengen valide, ont vu leur visa annulé", précise LSM.
Moscou proteste, Riga persiste et signe
Sollicité par le média, le service letton de sécurité a confirmé les inspections renforcées à l’égard des citoyens russes et biélorusses. La diplomatie russe a protesté contre ces actions des garde-frontières lettons que Moscou qualifie d’inacceptables.
"Protester contre ce que nous faisons ou ne faisons pas sur notre territoire national pour protéger notre sécurité et réduire les risques, est inutile. Nous continuerons d'agir dans l'intérêt de notre sécurité", a déclaré le ministre letton des Affaires étrangères Edgars Rinkēvičs, cité par LSM, dans un commentaire sur la note diplomatique russe.