Après 0,5% de croissance du PIB de janvier à mars, les économistes s'attendaient à un ralentissement marqué. Mais l'activité a été portée par la bonne tenue des services touristiques grâce à la levée des restrictions liées à la pandémie de coronavirus.
"Bonne nouvelle ! L'économie de la zone euro dépasse les attentes au deuxième trimestre", s'est réjoui sur Twitter le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni.
Mais il a prévenu que le reste de l'année pourrait être plus difficile. "L'incertitude reste élevée pour les trimestres à venir: il faut maintenir l'unité et être prêt à répondre si nécessaire à une situation qui évolue", a-t-il commenté.
Avec une progression de 0,7% par rapport au premier trimestre, ou +4% par rapport au deuxième trimestre de l'an passé, le produit intérieur brut de la zone euro a fait mieux que celui des Etats-Unis sur avril-juin.
Le PIB américain s'est en effet contracté de 0,9% en rythme annualisé, après un recul au premier trimestre déjà, de 1,6%.
Au sein du bloc européen, la situation est contrastée. La croissance a été forte en Espagne (1,1%), en Italie (1%) et en France (0,5%). Mais l'Allemagne, première économie européenne, a stagné (0%).
Inflation record
L'inflation de la zone euro a été propulsée à un nouveau record par le conflit en Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou, à 8,9% en juillet, après 8,6% en juin.
Cet indicateur a atteint chaque mois un nouveau record depuis novembre. Outre l'envolée des prix de l'énergie (carburants, gaz, électricité), les ménages européens sont de plus en plus confrontés à celle des prix alimentaires.
Parmi les composantes de l'inflation, l'énergie a encore connu la hausse annuelle la plus élevée bien qu'en ralentissement, à 39,7% (contre 42% en juin).
Les prix de l'alimentation (y compris alcool et tabac) ont augmenté de 9,8%, après 8,9% en juin.
Ceux des biens industriels et des services ont progressé en juillet de respectivement 4,5% et 3,7%, en légère hausse par rapport au mois précédent.
L'inflation la plus faible a été enregistrée en France (6,8%) et à Malte (6,5%) en juillet. Les pays baltes ont connu les taux les plus forts: 22,7% en Estonie, 21% en Lettonie, 20,8% en Lituanie.