L’armée ukrainienne a attaqué aux missiles HIMARS la maison d’arrêt provisoire n°120 à Elenovka, dans la République populaire de Donetsk (RPD), qui abritait 193 prisonniers de guerre ukrainiens, a annoncé ce vendredi 29 juillet le ministère russe de la Défense.
Les débris d'un projectile de lance-roquettes multiples HIMARS
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/ "La nuit dernière, Kiev a organisé une provocation sanglante. Une frappe de lance-roquettes multiple américain HIMARS a visé la maison d’arrêt provisoire d’Elenovka où se trouvaient des prisonniers de guerre ukrainiens, y compris des membres du régiment Azov", a indiqué le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov, lors d’un point presse.
Selon un nouveau bilan, 53 personnes ont été tuées et 75 autres blessées, précise l’état-major de la défense territoriale de la RPD. Il n’y a pas de mercenaires étrangers parmi les victimes.
Débris de roquette HIMARS
Des fragments d’un projectile de lance-roquettes américain M142 HIMARS ont été retrouvés sur les lieux de la frappe. Des numéros de série sont visibles sur certains d’entre eux.
La maison d’arrêt a été sérieusement endommagée. Son toit a été détruit et un incendie important a ravagé les locaux. Les sauveteurs et médecins y recueillent les corps calcinés des prisonniers.
L’état-major général ukrainien nie pour sa part avoir frappé la maison d’arrêt d’Elenovka et rejette la responsabilité sur les forces russes, sans toutefois fournir des preuves.
Tuer pour éviter des témoignages défavorables?
Le chef de la République populaire de Donetsk, Denis Pouchiline, estime que cette frappe de précision était appelée à empêcher les prisonniers de témoigner sur leurs crimes de guerre.
"Ils ont pris cette mesure cynique, ils ont décidé de les détruire tout simplement. Les témoignages [des prisonniers, ndlr] présentent un intérêt particulier pour nos enquêteurs car ils permettent d’avoir une vue d'ensemble, d’identifier le degré d'implication de certains commandants, des généraux qui ont donné des ordres, y compris au bureau du Président Volodymyr Zelensky. Ce sont des preuves dont on aura besoin lors des prochains procès", a déclaré M.Pouchiline à la chaîne de télévision Rossiya-24.
Le Comité d’enquête de Russie a lancé une enquête pénale suite à cette frappe.