Les sanctions sans précédent imposées à l’encontre de la Russie suite au lancement de son opération militaire en Ukraine voisine n’ont pas, au moins pour le moment, abouti au résultat escompté même sur le plan purement économique, selon le Fonds monétaire international (FMI).
D’après ses estimations dévoilées mardi 26 juillet, l’économie russe devrait à l’issue de l’année en cours être moins affectée que prévu par les sanctions occidentales - alors qu'en revanche, les pays européens en souffrent bien plus qu'attendu.
Ainsi, si en avril le Fonds tablait sur une chute de 8,5% du PIB russe en 2022, aujourd’hui il ne prévoit plus qu’un recul de 6%, tout en constatant "un affaiblissement du marché du travail plus faible que prévu".
"L’économie russe devrait s'être contractée moins que prévu au deuxième trimestre, les exportations de pétrole brut et de produits non énergétiques se maintenant mieux qu’attendu", explique le FMI.
Prévisions de croissance abaissés pour l’Europe
En revanche, les effets de la guerre sur les principales économies européennes se sont avérés "plus négatifs que prévu". En effet, les prévisions de croissance économique pour 2022 ont été abaissées pour l'Allemagne (-0,9 point à 1,2%), la France (-0,6 point à 2,3%) ou encore l'Espagne (-0,8 point à 4,0%) sur fond notamment de hausse des prix de l'énergie.
Dans le même temps, le FMI avertit qu’une cessation complète des exportations de gaz russe en Europe réduirait "nettement" la croissance dans la zone euro en 2022 et 2023.