Un tribunal égyptien veut filmer en direct l’exécution d’un assassin

Le tribunal de Mansoura a demandé auprès de la Cour d’appel une dérogation pour pouvoir filmer l’exécution d’un homme condamné à la peine capitale pour avoir tué une étudiante fin juin.
Sputnik
Mohamed Adel pourrait mourir devant les caméras. Si son procès a été diffusé en direct par certains médias, fait extrêmement rare, le tribunal de Mansoura, situé à 130 km au nord du Caire, n’entend pas s’arrêter là. Il a saisi la cour d’appel dimanche 24 juillet pour demander une dérogation lui permettant de diffuser l’exécution en direct, rapporte la BBC.
Le tribunal estime que "la diffusion, même uniquement du début de la procédure, pourrait permettre de dissuader le plus grand nombre". Il a en outre réclamé au Parlement de modifier la loi afin d’autoriser ces diffusions plus fréquemment.
Les exécutions publiques ne sont pas autorisées en Egypte, sauf à de rares exceptions. En 1998, trois hommes qui avaient tué une femme et ses enfants au cours d'un cambriolage ont été exécutés en direct à la télévision.
Mohammed Adel, qui pourrait être le prochain, a été condamné à la peine de mort pour avoir tué Nayera Achraf en juin dernier avec un couteau devant son université. La scène avait été filmée par les passants et partagée massivement en ligne. Ces faits ont suscité un vif émoi dans le pays, mais également hors de ses frontières puisque des faits similaires se sont produits à Amman en Jordanie.
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