"Le Zimbabwe a perdu des milliards de dollars au fil des ans à cause de la contrebande de minéraux précieux, en grande partie à cause de la corruption, du manque de connaissances, de la porosité des frontières et des failles des systèmes locaux de commercialisation", a souligné l'ONG dans un rapport.
Elle a ajouté que les pierres précieuses colorées sont trafiquées par des réseaux de contrebande principalement sous leur forme brute, créant de la valeur ajoutée à l'extérieur du pays et causant des pertes importantes de revenus à l’économie zimbabwéenne.
Notant que les données sur la production, les exportations et les revenus des pierres précieuses colorées au Zimbabwe étaient rares, le CNRG a pointé du doigt l’implication de hauts responsables du gouvernement qui "font partie des syndicats derrière le commerce opaque de ces minerais qui finissent souvent en Asie".
"Le niveau élevé de corruption dans le pays n'a pas épargné l'industrie des pierres précieuses colorées où les revendeurs, les propriétaires de mines et les autorités forment un réseau étroit de la contrebande des ressources minières", a-t-il déploré.
Il a de même relevé que l'extraction et le commerce illicites de pierres précieuses sont également dus à la mauvaise réglementation du secteur, signalant que la plupart des marchands n'ont pas de licence pour exercer ce métier.
Le Zimbabwe est doté de ressources minérales vaste et très diversifiée, avec plus de 60 minéraux qui ont une rentabilité commerciale élevée, y compris l’or et les diamants.
Bien que les pierres précieuses se trouvent dans tout le pays, la majorité se trouve dans le district de Hurungwe (nord), tandis que les émeraudes se trouvent principalement dans le district de Mberengwa (sud).