La RCA s’apprête à lancer le Sangocoin, malgré les objections des États voisins

Les autorités centrafricaines veulent lancer leur propre cryptomonnaie, permettant aux investisseurs étrangers d’acheter de la terre, une e-résidence, voire la citoyenneté. Le projet est freiné par l’Union monétaire de l’Afrique centrale qui estime que cela contredit les règles de la monnaie unique de la sous-région.
Sputnik
La République centrafricaine (RCA), lancera-t-elle finalement sa propre cryptomonnaie?
Début juillet, le président du pays Faustin Archange Touadera a annoncé sur Twitter l’émission de la première cryptomonnaie nationale, le Sangocoin, un nom faisant référence à l'une des langues officielles du pays.
Initialement fixée au 21 juillet, la date de lancement a été reportée au 25 juillet.
L’investissement minimal en Sangocoin est de 500 dollars payés en cryptomonnaies (bitcoin (BTC) ou ethereum (ETH). En avril, la RCA a déjà accepté le bitcoin comme monnaie légale, malgré une disponibilité toujours limitée d'Internet et de l'électricité dans le pays.
Le Sangocoin doit, selon les autorités, permettre aux investisseurs d'acheter de la terre, une e-résidence, la citoyenneté.

Des voix contre

Le projet a suscité l’incompréhension au sein de la CEMAC, communauté économique et monétaire de l’Arique centrale regroupant, hormis la RCA, le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad.
Suite à une session extraordinaire les 21 et 22 juillet, l'Union monétaire de l'Afrique centrale a estimé que les règles de lancement de cette cryptomonnaie uniquement centrafricaine contrevenaient au cadre financier régional, la communauté étant dotée d'une monnaie unique, le franc CFA, relate Financialafrik.
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