Après plusieurs semaines de tractations, Moscou et Kiev sont parvenus à trouver un terrain d’entente pour l’exportation des céréales ukrainiennes. Deux documents ont été signés à Istanbul, avec la médiation de la Turquie.
Le premier document est un mémorandum impliquant les Nations unies dans la levée des restrictions sur les produits agricoles et les engrais russes. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, était en effet arrivé en urgence à Istanbul ce 21 juillet, pour encourager les négociations. L’Onu espère que le mécanisme d’exportation du blé d’Ukraine sera mis en marche dans deux semaines, a indiqué le porte-parole du secrétaire général Farhan Haq.
Trois couloirs humanitaires
Le second document précise les modalités d’exportation des céréales via la mer Noire. Des couloirs maritimes humanitaires vont être mis en place à partir de trois ports ukrainiens, a précisé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Les navires se rendant dans les ports ukrainiens pourront être inspectés, à l’entrée comme à la sortie de la mer Noire, pour vérifier qu’ils ne contiennent pas d’armes, a souligné le ministre.
Les activités dans les eaux territoriales ukrainiennes resteront soumises à la juridiction et la responsabilité de Kiev, a précisé à Sputnik une source proche des négociations. Un Centre de coordination conjoint (CCC) sera créé à Istanbul avec des représentants de toutes les parties et des Nations unies, pour surveiller les livraisons de blé.
L’annonce de cet accord a été bien accueillie par les marchés. À Chicago, le cours du blé a chuté de 5% sur les contrats à terme de juillet, à 7,65 dollars le boisseau.