La colère n’est pas retombée au Burkina Faso, une semaine après les propos polémiques du représentant de la diplomatie française à Ouagadougou. La section au Burkina Faso de l’ONG Urgences panafricanistes a publié un communiqué le 19 juillet dans lequel elle condamne des propos " enfantins et irresponsables " de la part de M.Hallade, ambassadeur de France au Burkina Faso.
" Monsieur Luc Hallade est pour nous l’incarnation de la diplomatie française, la diplomatie du mépris des peuples, la diplomatie de l’exploitation des peuples, la diplomatie des assassinats ciblés… ", indique l’organisation.
C’est pourquoi elle a lancé un ultimatum en exigeant de la part de l’Élysée des excuses publiques au peuple burkinabé ainsi que le départ de l’ambassadeur et de l’armée française du pays. Pour l’organisation, cela doit être mis en œuvre avant le vendredi 22 juillet à 18h30. Le cas échéant, elle tiendra une manifestation le 23 juillet devant l’ambassade de France à Ouagadougou.
Auparavant, Yéli Monique Kam, présidente du Mouvement pour la Renaissance du Burkina Faso (MRB) et candidate à l’élection présidentielle de 2020, a dénoncé dans un communiqué des propos " discourtois, orduriers et antidiplomatiques ". Elle a demandé le départ de M.Hallade du pays, sans condition et avec effet immédiat. Elle a ajouté qu’elle n’imaginait pas l’ambassadeur du Burkina Faso en France tenir un tel langage contre le peuple français, sans que celui-ci ne soit convoqué et réprimandé.