Après que le Conseil d’État français a confirmé le 21 juin l’interdiction du burkini dans les piscines municipales de Grenoble, une nouvelle polémique est apparue sur le sujet.
L’application de rencontres entre personnes de confession musulmane Muzz propose de rembourser les amendes des femmes qui portent ce maillot de bain et se voient verbaliser, selon le site de l’application.
"Sœurs musulmanes, il fait chaud dehors, allez nager tranquillement. Ne vous inquiétez pas, Muzz vous remboursera si vous êtes verbalisées pour port de burkini", écrit la source.
Pour être remboursées, les intéressées doivent remplir un formulaire relatant les conditions dans lesquelles l’amende a été dressée. Elles doivent envoyer "un document officiel issu d’une entité gouvernementale, attestant de l’amende et incluant nom et adresse" ainsi qu'une "attestation officielle de votre banque indiquant que vous avez déjà payé l'amende".
Le service compte plus de six millions de membres, "dont plusieurs centaines de milliers en France" et indique avoir "un budget de 25.000 euros dédié aux amendes pour port du Burkini".
L’initiative a rapidement provoqué l’indignation du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a tweeté le 20 juillet avoir signalé "ces agissements à la justice".
Polémique à Grenoble
Fin mai, le nouveau règlement des piscines de la ville dont Éric Piolli est maire avait autorisé l’usage de maillots de bain de type burkini. Mais l’autorisation avait alors été suspendue par le tribunal administratif de Grenoble. La commune a ainsi déposé un recours devant le Conseil d’État qui a, à son tour, fermé la porte à cette tenue dans les piscines municipales de la ville.