Adepte des "relations non-traditionnelles", l’Europe fait de même sur l’énergie, selon Poutine

Appel à la sobriété et à la diversification de l’énergie: alors que des pays européens imputent la crise énergétique à la Russie, Vladimir Poutine l’explique par leur propre choix. Pour lui, ils ont préféré tourner le dos à l’énergie traditionnelle.
Sputnik
Lors de sa visite en Iran, Vladimir Poutine a abordé le sujet de la "première crise énergétique globale" dans le monde, comme l’a récemment nommée l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Selon le Président russe, l’augmentation des prix de l’énergie s’explique facilement, alors que l’Europe opte pour le développement de "l’énergie verte" et ses sources renouvelables.
"J’en ai déjà plusieurs fois parlé, je ne sais pas s’il faut entrer dans les détails concernant la politique énergétique des pays européens, qui ont négligé l’importance des types d’énergie traditionnels."
Le chef de l’État russe a ensuite poursuivi en faisant une remarque plus osée:
"Ce sont de grands spécialistes dans le domaine des relations non traditionnelles. Dans celui de l’énergie, ils ont également décidé de faire leurs jeux sur les types d’énergie non traditionnels: solaire, éolien. L’hiver a été long. Il n’y avait pas de vent. Voilà, c’est tout."

Pas la faute de la Russie, selon Poutine

Le Président russe a d’ailleurs fait remarquer que Gazprom avait toujours respecté ses obligations et les continuera de les remplir "pleinement".
"Le fait que nos partenaires imputent ou essayent d’imputer leurs fautes à la Russie, à Gazprom, n’a aucun fondement. […] Gazprom est prêt à pomper autant que nécessaire", a tenu à souligner le chef de l’État russe.
La Russie explique les pauses actuelles dans la livraison du gaz en Europe par des travaux de rénovation, mais aussi par le fait qu’une turbine de Siemens envoyée au Canada pour des travaux d’entretien à son usine a été retenue à cause des sanctions. Le problème semble être réglé et la pièce doit revenir fin juillet.
Avec l’introduction des sanctions antirusses, la question de l’approvisionnement en gaz de l’Europe se pose avec acuité. Plusieurs pays appellent la population ainsi que les entreprises à la sobriété. Par exemple, en France, le gouvernement prône la baisse des températures du chauffage. Or, l’augmentation du prix sur le gaz est inévitable.
Le même scénario, soit la montée des prix, se dessinera si la vente du pétrole russe est restreinte, explique Vladimir Poutine.
"C’est même étonnant que des gens ayant fait des études supérieures l’évoquent. Le résultat sera le même: les prix sur le pétrole atteindront des sommets", indique-t-il.
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