"Nous avons fait un gigantesque travail de persuasion. Le Président [Poutine, ndlr] en a beaucoup parlé, de manière très détaillée. Je pense que les chances ont été ratées par les États qui forment le vecteur de la politique générale. Et ignorer les intérêts vitaux de la Russie est la voie qui a conduit à l'impasse actuelle et à l'aggravation extrême de la situation. La responsabilité de cette situation leur incombe entièrement", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision Rossiya 24.
"Nous avons fait tout notre possible pour lancer le processus de mise en œuvre des accords de Minsk. En huit ans, 14.000 personnes sont mortes sur le territoire de Donetsk et de Lougansk. Nos partenaires sont restés complètement sourds à nos appels", explique-t-il.
"Parce que si l'Alliance reconnaissait les accords de Minsk, alors elle aurait reconnu la nature interne du conflit en Ukraine. Et la question se poserait ainsi: qui l'Otan aide-t-elle? Quel est le régime qu'elle bourre d'armes, où elle envoie des instructeurs sur place, où elle reconduit des forces. Est-ce pour qu'ils continuent à bombarder et à tuer leur propre peuple en toute impunité?", a-t-il poursuivi.
"L'Otan est allée jusqu'à cette terrible crise de la sécurité européenne, que nous vivons malheureusement tous aujourd'hui", a conclu le vice-ministre.
"Un rideau de fer"
"Tout dépendra du bon sens de nos partenaires, s'ils ne veulent pas détruire cette organisation. Si la Russie la quitte, le Conseil de l'Europe cessera tout simplement d’exister […]. La Russie est l'un des rares pays à avoir tenté de préserver le Conseil de l'Europe en tant que plateforme paneuropéenne autonome où peuvent être rassemblées toute une série de questions relatives à la préservation de l'identité juridique de l'espace européen", a conclu Alexandre Grouchko.