Au plus haut depuis 2014, le cours du Brent dépassait 113 dollars le baril mercredi et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 111 dollars, l'un et l'autre affichant un bond de près de 8%.
Le prix du Brent s'est envolé de plus de 60% sur les trois derniers mois, une hausse qui s'est encore accélérée depuis l'invasion de l'Ukraine jeudi dernier par la Russie.
Cette dernière est le deuxième exportateur mondial de brut et les sanctions occidentales annoncées ces derniers jours font craindre des perturbations sur le marché mondial de l'or noir.
L'Opep+, qui regroupe les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la Russie et plusieurs autres producteurs importants, augmente sa production de 400.000 barils par jour (bpj) chaque mois depuis août dernier, revenant ainsi progressivement sur les réductions décidées au début de la crise du coronavirus dans le but de soutenir les prix.
Les Etats-Unis et plusieurs autres grandes pays consommateurs lui avaient demandé d'accélérer l'augmentation de son offre.
Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion de mercredi, le groupe ne fait pas mention du conflit armé en Ukraine.
"Les fondamentaux actuels du marché pétrolier et le consensus sur ses perspectives suggèrent que le marché est bien équilibré et que la volatilité actuelle n'est pas provoquée par des modifications des fondamentaux du marché mais par l'évolution actuelle de la situation géopolitique", explique-t-il simplement.
Après les discussions de mercredi, qui ont duré moins d'une heure, une source proche du groupe a déclaré: "Il n'y a même pas eu un mot prononcé sur le dossier de l'Ukraine."
La prochaine réunion de l'Opep+ est prévue le 31 mars.