Quand l’UE place Lvov en Russie dans sa liste de sanctions

L’UE a étendu sa liste de sanctions, notamment contre des hommes d’affaires russes, en raison de l’opération militaire en Ukraine. Une erreur s’est toutefois glissée dans la biographie de l’un d’eux, plaçant sa ville de naissance en Russie alors qu’elle se trouve en Ukraine.
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Lundi 28 février, l’Union européenne a étendu ses sanctions à plusieurs personnalités et entités russes qu’elle estime proches de Vladimir Poutine. Comme l’avait promis le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, celles-ci visent des hommes d’affaires et "oligarques […] qui jouent un rôle clé". Parmi eux, le directeur du conglomérat russe Alfa Mikhaïl Fridman.
D’après le document, cet homme d’affaires est né à "Lvov, Fédération de Russie". Or, Lvov est située en Ukraine, à l’ouest de Kiev. Une erreur incongrue étant donné le contexte actuel. L’UE considère M.Fridman comme un "financier russe de premier plan" qui figure dans "le cercle restreint de Poutine". Une allégation contestée par le principal intéressé.
Avec Petr Aven, autre actionnaire important d’Alfa, M. Fridman a dénoncé des "allégations manifestement fausses formulées dans le règlement de l'UE, qui prétendent justifier la base sur laquelle ils ont été sanctionnés". Les deux hommes contesteront "la base fallacieuse et infondée" de ces sanctions.
Puisque la France préside actuellement le Conseil de l’Union européenne, le texte a été signé par Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Sanctions financières

Outre les hommes d’affaires, l’UE a ciblé les institutions financières et les principales banques russes, dans une volonté de les isoler du système financier mondial. Certaines banques ont été exclues de la plateforme interbancaire SWIFT. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, lui-même concerné par les sanctions européennes annoncées lundi, estime que la Russie a "les capacités nécessaires pour compenser les dégâts".
Toujours lundi, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a admis que les sanctions antirusses auraient un coût pour la population européenne. "Nous savons que chaque guerre a son prix, mais nous sommes très solidaires de l'Ukraine", a-t-elle déclaré.
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