La Russie dénonce la présence d'armes nucléaires américaines sur le territoire de plusieurs pays européens, appelant à les renvoyer aux États-Unis, a déclaré ce 1er mars le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans son message vidéo lors d'une conférence sur le désarmement à Genève.
Le chef de la diplomatie russe pointe la persistance de la "pratique vicieuse des missions nucléaires conjointes avec la participation des pays non nucléaires de l'Otan" qui visent à élaborer "un scénario d'utilisation des armes nucléaires contre la Russie".
Le ministre a souligné que la Russie est toujours partie et continue de partir du fait qu'il ne peut y avoir de vainqueur dans une guerre nucléaire et qu'elle ne doit jamais être déclenchée.
Les tensions autour de l’Ukraine montent d’un cran. Face aux démarches économiques hostiles de l’Occident et à des propos agressifs de hauts responsables de l’Otan, Vladimir Poutine a ordonné le 27 février de placer en alerte les forces de dissuasion russes. En outre, l’UE s’apprête à fournir des armes défensives, des armes de gros calibre, des antichars et des équipements de toutes sortes.
Son porte-parole, Dmitri Peskov, a conseillé de ne pas y chercher de double sens. "C'est un ordre absolument exhaustif du chef suprême [des armées]", souligne-t-il.
L’opération militaire spéciale russe a commencé le 24 février, trois jours après que Vladimir Poutine a reconnu l’indépendance des Républiques de Lougansk et de Donetsk, expliquant que l'Ukraine ne respectait pas les accords de Minsk et que la situation dans le Donbass pouvait être qualifiée de "génocide".
Le Président russe a alors souligné que les plans de Moscou n'incluaient pas l'occupation des territoires ukrainiens, mais la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, ce qui a été confirmé le 25 février par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Lequel assure que cela permettra aux Ukrainiens de "déterminer librement leur avenir", une fois qu'"ils se seront libérés de leur joug".