Les pays riches invités à verser des milliards pour la biodiversité des pays en développement

Des organisations de défense de l'environnement appellent les nations les plus riches à s'engager à verser au moins 60 milliards de dollars (53.66 milliards d'euros) par an pour protéger et restaurer la biodiversité dans les pays en développement.
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L'appel de verser 60 milliards de dollars par an intervient alors que les gouvernements s'efforcent de finaliser un accord visant à sauvegarder la diversité biologique de la planète - similaire à l'accord de Paris sur le climat - lors d'un sommet des Nations unies en deux temps qui doit adopter une nouvelle stratégie mondiale en mai dans la ville chinoise de Kunming.
Le projet de pacte prévoit d'augmenter de 10 milliards de dollars par an le financement destiné à la conservation de la nature dans les pays en développement, en plus des 5 à 10 milliards de dollars qui y sont actuellement consacrés.
Mais les organisations environnementales souhaiteraient que les gouvernements des pays riches allouent un total d'au moins 60 milliards de dollars par an.

"Un investissement assez modeste"

L'appel, soutenu par des organisations comme BirdLife International, WWF ou l'Union internationale pour la conservation de la nature, s'adresse notamment aux États-Unis, les pays membres de l'Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon, le Canada, la Norvège.

"Il s'agit d'un investissement relativement modeste pour quelque chose d'aussi crucial. C'est essentiel si nous voulons un avenir pour la vie telle que nous la connaissons sur la planète", a déclaré à Reuters par téléphone Brian O'Donnell, directeur de l'organisation américaine Campaign for Nature, qui soutient aussi l'appel.

Il a relevé que les dépenses en sacs à main et jeux vidéo dépassent chaque année la somme de 60 milliards de dollars sollicitée pour protéger la nature.
L'amélioration de la conservation et de la gestion des espaces naturels, tels que les parcs, les océans, les forêts et les zones sauvages, est considérée comme essentielle pour sauvegarder les écosystèmes et pour limiter la hausse des températures aux objectifs convenus au niveau international.

L'Onu appelle à une action à grande échelle

Le groupe d'experts des Nations unies sur le climat (Giec) a appelé lundi dans un nouveau rapport à une action drastique à grande échelle alors que près de la moitié de la population mondiale est déjà vulnérable à des impacts climatiques de plus en plus dangereux.
Les progrès sur la nouvelle stratégie mondiale ont été lents, la tenue de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15) ayant déjà été reportée trois fois en raison de la pandémie de COVID-19.
Les négociations en "présentiel" visant à préparer la COP15 sont prévues du 13 au 29 mars à Genève.
Les signes d'une augmentation du soutien financier à la conservation de la biodiversité ne sont pas encourageants, les pays riches n'ayant pas réussi à tenir la promesse, faite en 2009, de verser 100 milliards de dollars par an aux pays pauvres et vulnérables à partir de 2020 pour les aider à lutter contre le changement climatique.
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