Le Fonds russe d'investissements directs (RFPI), cible des sanctions américaines, a annoncé le 28 février l’intention d’"utiliser tous les moyens disponibles pour protéger ses droits, sa réputation et ses intérêts légitimes, y compris en saisissant les tribunaux dans les juridictions concernées".
"Les déclarations calomnieuses et diffamatoires de l'administration du Président Biden contre le RFPI n'ont aucun fondement et constituent une violation directe de ses droits", indique l'un des investisseurs pour le développement du vaccin Spoutnik V dans un communiqué.
L'institution note que l'imposition de sanctions contre le Fonds, qui depuis sa fondation a construit des relations internationales et maintenu des liens constructifs, montre l’aspiration du gouvernement américain à détruire le dialogue entre les pays.
"Le RFPI n'a jamais été impliqué dans des activités politiques, ne participe en aucune façon à l'interaction avec l'Ukraine, suit les meilleures pratiques d'investissement mondiales, qui ont été reconnues par tous les partenaires internationaux du Fonds et les régulateurs nationaux, et se conforme pleinement aux lois des pays dans lesquels il met en œuvre ses projets", indique l’institution.
Le RFPI estime que les restrictions annoncées sur ses activités sont politiquement motivées et contredisent les principes de la coopération humanitaire.
De multiples sanctions imposées à la Russie
Suite au lancement de l’opération militaire russe en Ukraine le 24 février, plusieurs sanctions touchant l’économie, l’énergie, les transports et les médias ont été mises en place contre la Russie. Parmi celles-ci figure notamment l’exclusion de plusieurs banques russes de la plateforme interbancaire SWIFT qui vise à empêcher les institutions concernées d'opérer à l'échelle internationale et bloquer ainsi les importations et exportations russes.
En outre, l’Union européenne a instauré une interdiction de toute transaction liée à la gestion des réserves et des avoirs avec la Banque centrale russe, ainsi que toute personne morale ou organisme qui y sont liés.
Le Président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré aux journalistes le 27 février que la réponse de Minsk et de Moscou aux sanctions des pays occidentaux serait significative, mais que les deux pays agiraient avec prudence, et non à leur propre détriment.
Ainsi, en réponse à la fermeture de leurs espaces aériens aux compagnies russes, Moscou a déjà pris des mesures similaires restreignant les vols des compagnies aériennes de 36 pays, dont la France.