Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a indiqué que les questions en suspens portaient sur l'ampleur de la levée des sanctions, la garantie que les États-Unis ne quitteront pas à nouveau le pacte et la résolution des questions relatives aux traces d'uranium découvertes sur plusieurs sites anciens mais non déclarés en Iran.
Après dix mois de négociation à Vienne, des progrès ont été obtenus pour relancer l'accord, abandonné par les Etats-Unis en 2018, qui encadre les activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée des sanctions internationales visant le pays.
Mais Téhéran et Washington ont prévenu que d'importantes divergences demeuraient.
"Il est possible de parvenir à un bon accord (...) mais trois points clés doivent encore être résolus. Les États-Unis et les puissances européennes n'ont pas pris de décisions politiques à cet égard", a déclaré Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse hebdomadaire.
"Nous pensons avoir besoin d'une voie appropriée pour résoudre les problèmes concernant la levée des sanctions, les garanties et les revendications politiques qui ont été formulées à l'encontre de notre programme nucléaire civil et pacifique", a-t-il ajouté.
Le négociateur en chef de l'Iran sur le nucléaire, Ali Bagheri Kani, qui s'est rendu à Téhéran la semaine dernière pour des consultations avec des responsables iraniens, "est revenu à Vienne pour poursuivre les négociations avec un programme clair", a déclaré Khatibzadeh.
"Le retour à l'accord nucléaire ne se fera pas en un jour, mais il s'agira plutôt d'un processus constitué de nombreuses vérifications de la part des États-Unis".
Des diplomates impliqués dans les négociations ont fait savoir que celles-ci étaient entrées dans une phase cruciale, même si Téhéran rejette toute date limite pour les discussions.
L'accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales, a limité la capacité de Téhéran à enrichir de l'uranium et rendu par conséquent plus difficile la mise en oeuvre de potentielles armes nucléaires, en échange d'une levée des sanctions internationales contre le pays.
Mais en 2018 le président américain de l'époque, Donald Trump, a abandonné le pacte et réimposé des sanctions qui ont lourdement affecté l'économie iranienne, dépendante du pétrole. En réponse, Téhéran a violé les limites sur l'enrichissement d'uranium prévues par l'accord.