Alors que des pillages ont été rapportés à Kiev et dans la région de Donetsk, des groupes nationalistes ukrainiens s’en prennent également aux populations civiles, les utilisant comme des boucliers humains. Le Kremlin a condamné ces comportements par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov.
"Nous voyons des tentatives répétées d'utilisation de la population par des groupes nationalistes ukrainiens. Ces groupes utilisent les civils ou les immeubles d'habitation comme des boucliers, des boucliers humains. C'est inacceptable", a ainsi déclaré le haut responsable à la presse.
Le porte-parole a par ailleurs fustigé le silence qui régnait côté ukrainien sur le sujet. Il a appelé à ne pas mettre sous le tapis les actes "criminels" de ces groupes nationalistes. Dmitri Peskov a par ailleurs répété que l’armée russe faisait tout son possible pour protéger la population civile ukrainienne.
Ce 28 février, le porte-parole de la milice populaire de Donetsk avait déjà accusé les militaires ukrainiens d’avoir pris en otages les habitants de la ville de Marioupol, en minant notamment une partie de la cité. La veille, la Défense russe avait pointé du doigt le groupe Secteur droit*, l’accusant d’avoir utilisé des civils comme boucliers humains, toujours à Marioupol.
Le gouverneur de Crimée, Sergueï Axionov, avait également blâmé les combattants qui se cachent derrière les civils, reprochant aux groupes nationalistes d’utiliser des "tactiques de terroristes". Le Comité d’enquête russe a d’ailleurs annoncé mener des investigations sur le sujet.
"Dans la ville de Marioupol, les nationalistes ukrainiens retiennent les civils, les utilisant comme boucliers humains […]. La population est prise en otage. Des images publiées dans les médias et les réseaux sociaux montrent que l'armée ukrainienne tire sur des personnes qui tentent de quitter la ville", écrit ainsi le Comité d’enquête dans un communiqué.
Divers pillages
Outre ces menaces sur les civils, plusieurs faits de pillages ont été rapportés sur les zones de conflit. Ils sont généralement perpétrés par des déserteurs, des bandes criminelles ou des groupes nationalistes, a rapporté à Sputnik un conseiller du Premier ministre de la République de Donetsk. Le groupe Secteur droit* est là encore mis en cause.
Face à ces violences, certaines autorités en viennent à prendre des mesures radicales. Le maire de la petite commune d’Akhtyrka, près de Kharkov, a ainsi déclaré que les pillards pourraient être abattus après tirs de sommation.
Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a également averti qu'en vertu de la loi martiale, les pillards dans la capitale seraient "neutralisés" sans avertissement.
*Organisation extrémiste interdite en Russie