Alors que les délégations russe et ukrainienne sont attendues en Biélorussie ce 28 février pour des négociations, les réactions sur la crise ukrainienne se succèdent. Les autorités birmanes ont apporté un nouvel éclairage sur les événements, par la voix du général Zo Min Tun, porte-parole des autorités militaires de la Birmanie.
Le haut gradé a expliqué à Sputnik que les tensions autour de l’Ukraine étaient d’abord dues à une nouvelle configuration géopolitique, dans laquelle les États-Unis et l’Otan font du forcing pour se rapprocher des frontières russes. Kiev et l’Ukraine n’étant qu’un des engrenages de la machine.
"La situation autour de l'Ukraine n'est pas un problème entre deux pays. Le Président, le gouvernement et le peuple russes ont été obligés de réagir à une situation géopolitique émergente, dont l'Ukraine n'est qu'un des maillons […]. Nous voyons que les États-Unis se rapprochent des frontières de la Russie pour saper sa souveraineté", a ainsi expliqué Zo Min Tun à Sputnik.
Si le haut responsable précise que la Russie chercher à "protéger ses intérêts nationaux", il s’alarme aussi de l’influence occidentale à l’est. Selon lui, l’Ukraine suit désormais "complètement la politique et l'idéologie du bloc occidental".
Une logique également à l’œuvre en Birmanie, où certaines associations occidentales ont déjà été pointées du doigt pour leur activisme politique. Les Open Society Foundations de Georges Soros avaient notamment été accusées de transferts de fonds illégaux en mars 2021.
"Le Myanmar a souffert de l'influence occidentale sous le gouvernement de la LND [Ligue nationale pour la démocratie - ndlr]. Cette influence a été principalement exercée par le biais de la Fondation George Soros […]. Une situation comparable à celle de l'Ukraine qui, étant voisine de la Russie, est aussi complètement tombée sous l'influence occidentale", a ainsi déclaré Zo Min Tun à Sputnik.
Garanties de sécurité
Le général birman a par ailleurs rappelé que Moscou avait tenté de jouer la carte diplomatique ces derniers mois, en demandant des garanties de sécurité à Washington. Des demandes ignorées par l’administration Biden, peu encline aux compromis pour trouver une "résolution équitable aux problèmes", selon Zo Min Tun.
C’est sans doute l’échec de ces négociations, conjugué aux bombardements de Kiev sur le Donbass, qui ont poussé Vladimir Poutine à opter pour un "plan B", comme le rappelait récemment à Sputnik Xavier Moreau, fondateur du centre d’analyse politico-stratégique Stratpol.
Ce 28 février, Kiev et Moscou s’assiéront de nouveau à la table des négociations en Biélorussie, sur fond de sanctions antirusses et de livraisons d’armes.