L'UE s’apprête à livrer des armes de gros calibre à l'Ukraine

Le conflit militaire en Ukraine risque de prendre plus d’envergure. L’UE va fournir à Kiev notamment des armes de gros calibre et antichars alors que la Russie a mis en alerte ses forces de dissuasion, lesquelles comprennent des armes nucléaires.
Sputnik
Alors que l’opération militaire russe bat son plein en Ukraine, l'UE va fournir aux forces armées ukrainiennes des armes de gros calibre et antichars dans le cadre de l’aide de 500 millions d'euros convenue, a déclaré ce 28 février le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avant une réunion sur la situation en Ukraine.

"Ce demi-milliard d'euros sera consacré à fournir des armes défensives, des armes de gros calibre, des antichars et des équipements de toutes sortes afin de repousser l'agression. Les États membres doivent fournir ces armes et nous devons coordonner ce qu'ils font et ce que nous pouvons faire, en plus, avec ces ressources."

En outre, il a souligné l’importance de fournir des munitions et du carburant pour les chars et les avions.
À l’issue de cette réunion des ministres de la Défense de l'UE en visioconférence qui s’est tenue cet après-midi, Josep Borrell a confirmé l’engagement des États membres de l'UE à renforcer leur soutien militaire à l'Ukraine sur une base bilatérale et entendent intensifier ces efforts avec des financements européens.

L’arme nucléaire russe mise en alerte

Ces livraisons d’armes sont planifiées alors que les nationalistes ukrainiens prennent en otage les civils pour les utiliser comme des boucliers humains: telle a été la mise en garde lancée par le représentant permanent de la Russie aux Nations unies, Vassili Nebenzia.

"Il y a beaucoup de preuves diffusées par des Ukrainiens que, malgré leurs protestations, les nationalistes déploient des équipements lourds et des systèmes de lance-roquettes multiples dans des zones résidentielles", a déclaré le diplomate.

Il estime qu’il s'agit d'une "violation flagrante du droit international humanitaire qui doit être dûment condamnée", comparant cette tactique à celle des terroristes de Daech*.
Face aux démarches économiques hostiles de l’Occident et à des propos agressifs de hauts responsables de l’Otan, Vladimir Poutine a ordonné le 27 février de placer en alerte les forces de dissuasion russes.
Son porte-parole, Dmitri Peskov, a conseillé de ne pas y chercher de double sens. "C'est un ordre absolument exhaustif du chef suprême [des armées]", souligne-t-il.

Opération militaire en Ukraine

L’opération militaire spéciale russe a commencé le 24 février, trois jours après que Vladimir Poutine a reconnu l’indépendance des Républiques de Lougansk et de Donetsk, expliquant que l'Ukraine ne respectait pas les accords de Minsk et que la situation dans le Donbass pouvait être qualifiée de "génocide".
Le Président russe a alors souligné que les plans de Moscou n'incluaient pas l'occupation des territoires ukrainiens, mais la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, ce qui a été confirmé le 25 février par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Lequel assure que cela permettra aux Ukrainiens de "déterminer librement leur avenir", une fois qu'"ils se seront libérés de leur joug".
*Organisation terroriste interdite en Russie
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