Entre un tiers et la moitié de la planète doit être conservée et protégée pour garantir l'approvisionnement futur en nourriture et en eau douce, indique le rapport du Giec, ajoutant que les villes côtières ont besoin de plans pour protéger les populations des tempêtes et de la montée des eaux.
"L'adaptation sauve des vies", a déclaré le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, à l'occasion de la publication du rapport. "Alors que les impacts climatiques s'aggravent, et ils continueront à s'aggraver, l'intensification des investissements sera essentielle pour la survie".
"Tout retard signifie la mort", a-t-il alerté.
Ce rapport est le dernier en date d'une série publiée par le Giec détaillant le consensus scientifique sur le changement climatique. Il se concentre sur la manière dont la nature et les sociétés sont affectées et ce qu'elles peuvent faire pour s'adapter.
Malgré l'impact du changement climatique beaucoup plus rapide que ce que les scientifiques avaient prévu, les pays ne parviennent pas à maîtriser les émissions de carbone, qui continuent d'augmenter.
"La pollution carbonique incontrôlée contraint les plus vulnérables du monde à une marche forcée vers la destruction", a déclaré António Guterres dans une allocution vidéo lundi. "Les faits sont indéniables. Cette démission du leadership est criminelle."
La publication du rapport trois mois après la réunion des dirigeants mondiaux lors d'un sommet sur le climat à Glasgow, en Écosse, met en évidence l'urgence des efforts à déployer pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius par rapport aux températures de l'ère préindustrielle.
Le dépassement de ce seuil entraînera des dommages irréversibles pour la planète, selon le Giec, et chaque augmentation du réchauffement entraînera davantage de souffrance.
Après s'être déjà réchauffée de 1,1 degré, la planète devrait atteindre le seuil de 1,5 degré d'ici deux décennies.