Les pompiers de Paris ont rendu public l’enregistrement d’un échange téléphonique sans queue ni tête afin de dénoncer les appels abusifs.
Cet appel qui dure quelques dizaines de secondes provient d’une femme qui demande leur intervention pour un pot de yaourt en verre que son fils venait de faire tomber.
"Il y a du verre partout. Du coup, là, c’est une urgence", déclare-t-elle.
Abasourdi, un soldat du feu a voulu s’assurer d’avoir bien compris le message avant de refuser l’intervention et de lui recommander de mettre ses chaussures et d’aller acheter un balai. "On n'appelle pas les pompiers pour ça, madame!", rappelle-t-il.
Les pompiers face aux appels abusifs
Les appels abusifs aux pompiers ne sont pas rares. Selon des chiffres cités par Le Parisien, en 2019, les pompiers de Paris avaient reçu deux millions d’appels et déclenché 507.000 interventions, dont 100.000 ont été abusives.
En 2021, le nombre d’appels s'est élevé à plus de 1,2 million, mais "seulement un tiers a justifié le départ des secours", notent les soldats du feu de Paris.
Bien qu’il s’agisse d’un délit passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende, cela n’empêche pas certains d’y recourir. C’est notamment le cas d’une femme de 42 ans, récidiviste, qui a été condamnée le 20 décembre à dix mois de prison pour avoir harcelé les secours de l’Allier. En état d’ébriété, elle a procédé à 368 appels aux pompiers entre sa sortie de prison, le 9 octobre, et le 19 novembre, pour bavarder ou se plaindre, indique Le Parisien.