Deux amis
"Les sanctions CAATSA imposées par les États-Unis pénalisent tous les pays qui achètent de l’armement auprès de la Russie, de l’Iran et de la Corée du Nord en dollars américains. Elles pourraient s’appliquer si Alger poursuivait ses achats d’équipements militaires auprès de Moscou en monnaie américaine. Mais il est difficile d’imaginer que d’autres pays, européens par exemple, puissent appliquer des sanctions à l’exportation d’armes russes vers l’Algérie. Cela serait considéré comme une ingérence dans les affaires algériennes et dans ses choix stratégiques", souligne-t-il.
Akram Kharief estime que c’est sur le plan économique que les effets du conflit seront immédiats. "L’Algérie va certainement bénéficier de l’augmentation du prix des hydrocarbures. D’un autre côté, ce conflit provoque une hausse du prix du blé tendre et des céréales, des produits que le pays importe en devises fortes".
"En matière d’énergie, l’impact sur les exportations sera minime puisque les ventes de gaz naturel vers l’Europe sont réalisées dans le cadre de contrats à long terme. Ces contrats sont verrouillés et les prix sont fixes. Pour ce qui est du pétrole, les quantités limitées que l’Algérie met quotidiennement sur le marché ne lui permettent pas de faire de grands profits", dit-il.