"Il y a la guerre en Ukraine et elle n’a pas commencé aujourd’hui. Elle a commencé il y a huit ans, quand il y a eu le coup d’État de l’Euromaïdan en 2014 à Kiev."
Consterné par l’escalade en Ukraine, Nikola Mirkovic rappelle le conflit oublié du Donbass et ses 14.000 morts. Notre interlocuteur, fondateur de l’ONG Ouest-Est qui œuvre pour un rapprochement des populations, a mené depuis 2014 des opérations humanitaires dans cette région d’Europe. Des voyages dont il a ramené une certitude: les accords de Minsk, censés assurer la paix, n’y ont pas été appliqués par l’Ukraine, pas plus que par la France qui en était pourtant garante.
Nikola Mirkovic regrette que la diplomatie française échoue encore à adopter une position de médiateur. Dans son allocution, Emmanuel Macron a qualifié l’opération militaire russe d’"atteinte la plus grave à la paix, à la stabilité dans notre Europe depuis des décennies" et soutenu l’Ukraine sans réserve.
"La France aurait dû avoir le rôle d’une grande puissance européenne qui voit des dissensions entre deux pays frères."
Et Mirkovic de remarquer qu’Emmanuel Macron a déclaré vouloir prendre des décisions, notamment dans le cadre de l’Otan. "La France donne les clés du continent, comme d’autres pays, à l’armée américaine."