Une cérémonie s'est tenue jeudi sur le site archéologique classé au patrimoine mondial en péril de l'Unesco, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Mossoul, ancienne "capitale" des jihadistes reconquise en 2017 par les forces irakiennes.
La sculpture d'un buste grandeur nature, d'inspiration romaine, mais aussi des visages sculptés au mur du grand temple près d'une arche ont été révélés aux médias.
"L'EI* a détruit tout ce qui était important dans cette cité", a indiqué un haut responsable des Antiquités, Ali Obeid Sholgham, cité par des médias internationaux.
Ces pièces ont été "brisées et arrachées de leur place, on a retrouvé les fragments aux quatre coins du site", a souligné Khair al-Din Ahmed Nasser, chef des Antiquités de la province de Ninive.
"Nous avons récupéré certains morceaux. Il y avait des fragments manquants, ils ont été remplacés par le même type de pierre", a-t-il ajouté.
Située dans une région désertique, la cité de Hatra construite au IIe ou IIIe siècle avant J.C. était un important centre religieux et commercial sous l'empire perse des Parthes.
Les antiquités irakiennes ont été pillées depuis des décennies à la faveur des multiples conflits qui ont déchiré le pays, notamment après l'arrivée des terroristes de l'EI* qui se sont adonnés à ce juteux trafic pour renflouer leurs caisses, mais aussi après l'invasion américaine de 2003.
*Organisation terroriste interdite en Russie