"Le métier est tellement difficile psychologiquement!"
"Avec la violence carcérale, la pression hiérarchique qui est exercée quotidiennement, si la vie privée n’est pas stable et épanouie, on n’a plus rien auquel se raccrocher", résume, fataliste, Jérôme Massip.
Les agents entre le marteau et l’enclume
"On doit faire appliquer le règlement intérieur à la population pénale, mais aussi faire appliquer la loi: vous trouvez de la drogue, des téléphones portables qui sont interdits, vous les confisquez, tout cela fait que l’on est toujours conflit avec les détenus", détaille Jérôme Massip.
"Sauf que l’on perd toute autorité, on est ridiculisés. Les détenus le savent et en jouent", regrette le représentant du SPS.
Dévalorisation de la profession
"Lors de leur stage pratique, il y a environ 15% de démission parmi les étudiants surveillants à l'Enap [École nationale d’administration pénitentiaire, ndlr]. Cela creuse le sous-effectif que l’on a concrètement sur le terrain. Il nous faudrait au moins 1.200 surveillants pénitentiaires supplémentaires pour pourvoir les postes vacants", prévient le syndicaliste.