Recep Tayyip Erdogan, qui juge inacceptable la décision russe de reconnaître l’indépendance des républiques du Donbass, estime que l’Otan doit prendre position.
"L'Otan doit maintenant déterminer sa position avec ce sommet par vidéoconférence. Elle devra faire le nécessaire. Tout le monde parle, mais personne ne fait rien", lâche-t-il aux journalistes sur le chemin de retour de sa tournée africaine.
L’agence Anadolu indique que M.Erdogan voudrait trouver une solution qui ne serait au détriment d’aucun des deux pays.
"La Turquie ne peut pas faire un choix en faveur de la Russie ou de l’Ukraine. Nous visons des mesures à même de régler le problème sans porter atteinte à nos liens avec ces pays."
Erdogan rappelle la position turque sur la Crimée
Il a ajouté que la position de la Turquie était identique à celle sur la Crimée.
"Notre position est la même que sur la question de la Crimée. Nous avons démontré notre position à l’égard de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et nous avons déclaré rejeter la position occupée par la Russie", expose-t-il.
Le Kremlin a confirmé ce mercredi 23 février qu’un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan aura lieu à l’issue du sommet de l’Otan.
Reconnaissance des républiques du Donbass
Le Président russe a annoncé le 21 février dans un message télévisé qu’il jugeait nécessaire de reconnaître sans délai la souveraineté des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, notant que l’Occident préférait ne pas y remarquer l’horreur et le génocide où aucun jour ne passait sans pilonnages et morts parmi les civils.
Il a réagi aux demandes adressées face à l’escalade et à la menace d’offensive ukrainienne et a annoncé sa décision de reconnaître les républiques. Des traités d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle ont été signés avec leurs dirigeants.
Les premières sanctions antirusses de l’Occident avaient été introduites en 2014 après que la population de la Crimée avait voté lors d’un référendum pour le rattachement de la péninsule à la Russie.