C’est une scène invraisemblable dans l’Utah qui a été rapportée par NBC. Lundi 21 février, un père de famille passe une commande dans le McDonald’s de Midvale, située dans le comté de Salt Lake City. Toutefois, cette sortie familiale au restaurant ne va pas se passer comme prévu. Suite à une commande incorrecte, l’homme de 27 ans a brandi une arme sur les employés du drive du célèbre restaurant.
La police a été prévenue discrètement alors que, dans le même temps, la commande était rectifiée et les salariés ont demandé au conducteur de se positionner à l’entrée du restaurant. Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées sur les lieux, elles ont sorti du véhicule l’individu après plusieurs refus d’obtempérer, selon NBC.
Alors qu’il s’apprêtait à être emmené en garde à vue, un officier s’est retourné et a remarqué qu’une arme était pointée dans sa direction depuis l’arrière du véhicule. Il s’agissait d’un enfant de quatre ans assis aux cotés de son petit frère de trois ans. Il a réussi à intervenir de justesse en déviant l’arme alors que le petit a tiré.
Lors de l’enquête, la police a déclaré avoir appris que le père avait ordonné à l'enfant de tirer sur les agents. L’homme fait l'objet d'accusations pour maltraitance sur enfants et menaces d'utilisation d'une arme dangereuse.
Pour la shérif Rosie Rivera, ce déchaînement de violence contre les policiers doit cesser, et elle indique n’avoir jamais vu une chose pareille en 28 ans de carrière.
"Cette campagne contre les policiers doit cesser. Nous sommes ici pour protéger et servir, et cela devient incontrôlable. C'est un enfant qui pensait que c'était bien de sortir une arme à feu et de tirer avec sur la police. Je n'ai jamais rien vu de tel en 28 ans."
La question éternelle des armes
Outre-Atlantique, la question des armes à feu revient cycliquement face aux réguliers fait divers dans lesquels leur implication est prouvée. Début février 2022, le Président Joe Biden a déclaré en marge d’un déplacement à New York que son pays devait faire davantage pour lutter contre la vague de violences par arme à feu qui secoue la mégapole américaine et d'autres grandes villes du pays.
M.Biden a déploré la mort de 26 enfants qui s’ajoute aux 64 blessés depuis le début de l’année 2022. Des faits divers qui continuent alors que le pays a légiféré à de nombreuses reprises pour en limiter l’usage. Depuis 1934 et le National Firearms Act du Président Roosvelt, la législation a été modifiée à sept reprises.
En septembre 2013, Barack Obama avait tenté lui aussi sans succès de légiférer sur le sujet après la mort de 13 personnes dans une fusillade, à Washington, dans un local de la marine. En 2015 dans une interview pour la BBC, il avait déclaré que c’était sa "plus grande frustration".
L’ombre de la NRA
Aux États-Unis, des lobbies pro-armes très puissants se mêlent de la question. Le plus connu de tous, la National Rifle Association (NRA) fondée en 1871 revendiquait selon Le Monde cinq millions d’adhérents en 2016.
Pour se défendre, ils invoquent le second amendement de la Constitution américaine de 1791 qui autorise à tout citoyen de porter une arme et d’en faire usage pour se défendre. C’est ce groupe d’influence qui a fait pression en 2013 pour faire rejeter le texte de loi voulu par M.Obama.